Biographie
The eye should learn to listen before it looks
Robert Frank
Je dois mes premiers chocs photographiques à Raymond Depardon et Steve McCurry, au travers des expositions Errance et Portraits. Nombre d’autres sont venus élargir mes horizons depuis, parmi lesquels Alexeï Titarenko, Mario Giacomelli et Christophe Jacrot.
Mais ma pratique photographique se nourrit aussi beaucoup de mon quotidien d’ingénieur du son. De Lyon à New York ou Tokyo, le théâtre m’a permis de travailler pour de grands noms de la création contemporaine : Jiří Kylián, William Forsythe, Angelin Preljocaj pour la danse, Thierry Escaich, Pascal Dusapin, Péter Eötvös, Kaija Saariaho pour la musique, Robert Carsen, Olivier Py, Stéphane Braunschweig, Robert Lepage côté mise en scène…
Certains artistes occasionnent un compagnonnage au long cours, comme le dessinateur d’animations Grégoire Pont et son complice metteur en scène James Bonas, les chorégraphes Yuval Pick et Anne Martin, et la compositrice et pianiste Rosa Beaumont.
Photographe, ingénieur du son et mélomane, je confie à l’image le soin de révéler ma musique intérieure. J’aime penser que le photographe peut « jouer » jazz, rock, classique, et bien davantage selon les sujets et les projets.
Ma première exposition (Et pourtant, Elle danse, 2006) faisait dialoguer photos de danse, et prises de vues urbaines, réalisées sur l’itinéraire des tournées. Photos de scène en noir et blanc, photos de rues en couleur : les deux séries assemblées en polyptyques sont placées en vis-à-vis, afin de mieux traduire le contraste et les échos de ces deux réalités qui rythment la vie des gens de scène. De part et d’autre des murs du théâtre, night and day.
Ces deux parts de ma pratique artistique, musique et image, sont toujours indissociables, prolongements l’un de l’autre. J’ai un plaisir particulier à investir les périodes de tournée avec un projet photographique parallèle. Et la musicalité me guide tout au long du processus.
